Madame Butterfly, château d'Haroué

Publié le par Nao

Des châteaux, encore des châteaux! Et je ne le fais pas exprès!

 

Chaque année a lieu l'opération "Opéra en plein air", dans plusieurs grandes villes de France, de façon à démocratiser l'opéra. Cette année 2011, lorsque j'ai appris qu'ils jouaient "Madame Butterfly" (que je n'avais jamais vu), je me suis dit qu'il ne fallait pas louper ça!

 

Pour le coup, j'ai vu la représentation au château d'Haroué, en Lorraine.

 

Mon point de vue: le cadre est splendide, cet opéra est une vraie beauté, les costumes sont ravissants, les tableaux sont très poétiques, la mise en scène est remarquable (utiliser des panneaux coulissants pour rappeler les maisons japonaises est vraiment une bonne idée.

Seul point décevant: petite pluie mais on n'y peut rien! Les artistes ont continué sous la pluie, c'est du beau professionnalisme. Le sous titrage était presque illisible (malgré notre première catégorie), heureusement que j'ai réussi à lire quelques mots en me tortillant sur ma chaise, que je devinais des mots italiens, que je comprenais les situations (merci culture japonaise!).

 

L'opéra en lui-même (résumé très bref, c'est plus nuancé et compliqué) : Madame Butterfly de Puccini est une oeuvre magnifique. Une geisha de 15 ans, issue d'une famille ruinée (le père s'est fait hara-kiri pour l'honneur, la mère est sans le sou), se marie (par amour pour elle, par jeu et distraction pour lui) avec un commandant de la marine américaine. Mais le mariage de deux civilisations est très compliqué. Puccini a bien su montrer les traditions ancestrales japonaises. Madame Butterfly (Ciou-Ciou de son vrai nom), renie donc sa religion et sa famille pour son bel amour. Lord Pikerton, son mari, la laisse pendant 3 ans pour ses affaires. Pendant cette absence, elle accouche d'un enfant (né de leur union lors de la nuit de noce) et vit dans l'attente de revoir son mari. Elle décline des offres de mariage et espère son retour, malgré les mauvaises langues.

Il revient...mais marié à une américaine. Il apprend qu'il a un enfant et décide de le récupérer. Madame Butterfly, pour son honneur et celui de son enfant, préfère se faire jigai ( se trancher la gorge avec un poignard).

 

Une magnifique histoire d'amour, tragique, sur le romantisme d'une jeune femme, la cupidité et l'égoisme d'un homme, la rencontre entre deux civilisations. Une oeuvre avant-gardiste: après 1945, nombre d'enfants sont nés d'une lisaison entre  soldats américains et japonaises.

 

Pour en apprendre davantage:

-sur l'opéra (les personnages secondaires sont très importants, j'aime beaucoup la servante de Butterfly: Suzuki.): Wikipedia

-sur les opéras en plein air

-sur le très joli château d'Haroué

 

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Programme et DVD de chez Deutsche Grammophon

 

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Par respect pour les artistes, je n'ai pas photographié durant la représentation mais vous pouvez voir des reportages et des photos officielles comme celles-ci

 

 

Publié dans Douces mélodies

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L
<br /> <br /> Est il utile de préciser que j'aurais adoré y être? J'aime tant les opéras!<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Cela me tenait particulèrement à coeur! Il est splendide (une belle histoire, triste, forcémment!)<br /> <br /> <br /> Ne loupe pas la tournée de l'an prochain (il y a plus d'une dizaine de dates, un peu partout en France)<br /> <br /> <br /> <br />